En 1982, Hery Rajaonarimampianina obtient une licence en sciences économiques à l’École Supérieure de Droit, Économie, Gestion et Sciences Sociales (EESDEGS) de l’Université d’Ankatso à Antananarivo. Il poursuit ses études au Canada et obtient un DTS en finance et comptabilité de l’Université du Québec à Trois-Rivières, quatre ans plus tard. En 1991, il obtient un diplôme d’expertise comptable de l’Association of General Certified Accountants du même pays. De 1991 à 1995, Hery Rajaonarimampianina a été directeur de recherche à l’INSCAE, poste qu’il a occupé tout en exerçant comme expert-comptable. Pendant ce temps, il a également enseigné à l’Université d’Antananarivo et à l’Institut d’Administration des Entreprises de Metz, France. En 1995, il crée son propre cabinet d’expertise comptable et de commissaire aux comptes. Forte d’une cinquantaine d’employés, son cabinet intervient sur tout Madagascar dans des domaines très variés agissant pour le compte de sociétés commerciales, d’organisations nationales et de parrainage de projets. En 2009, il est nommé président de l’ordre des experts comptables et commissaire aux comptes de Madagascar pour une durée de 5 ans. Il est aussi nommé vice-président du Conseil Supérieur de la comptabilité de Madagascar depuis 2004.
En 2009, Hery Rajaonarimampianina a rejoint le gouvernement de transition en tant que ministre des Finances et du Budget. Sa mission principale est de lier un large éventail d’efforts de lobbying avec la communauté internationale pour la légitimité du gouvernement, le tout dans un contexte de ralentissement économique mondial. Au cours des années dévolues à cette tâche, le ministre des Finances a réussi à gérer l’inflation et à maintenir la stabilité de la monnaie malgache. Le gouvernement d’Andry Rajoelina continue de diriger l’appareil d’État du pays en donnant la priorité aux salaires des fonctionnaires et des millions d’employés de l’État. Le ministère de Hery Rajaonarimampianina contribue à résoudre les crises sociales à répétition liées au paysage économique de la grande île lors de ces transitions. Devenu président du conseil d’administration d’Air Madagascar en juillet 2011, Hery Rajaonarimampianina y a représenté l’État malgache et a ainsi mis en place la nécessaire politique de redressement financier.
Sans parti, mais ouvertement représenté par Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de transition de Madagascar contestée internationalement, Hery Rajaonarimampianina s’est présenté à quelques semaines du premier tour sous la marque d’une toute nouvelle partie politique Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM). À l’approche de l’élection présidentielle du 20 décembre 2013, il s’était notamment opposé au candidat de l’ancien président Ravalomanana, Jean-Louis Robinson du parti Antoko ny Vahoaka Aloha No Andrianina (AVANA). Autre autre, l’élection de la présidentielle de 2013 représentait également deux anciens premiers ministres du gouvernement de la transition comme Camille Vital, Roindefo Monja, ou encore d’autres acteurs de la vie politique malgache comme l’ancien vice-premier ministre Hajo Andrianainarivelo. Au second tour, Hery Rajaonarimampianina a largement unifié son camp en attirant de nombreuses unifications dont Roland Ratsiraka, le neveu de l’ancien président Didier Ratsiraka, du parti MTS, et Pierrot Rajaonarivelo du parti AREMA ainsi que le soutien du président de la transition, Andry Rajoelina. Dès l’annonce des premiers résultats intermédiaires, il a rapidement dépassé les estimations intermédiaires de la Commission électorale nationale indépendante de transition (CENIT). Aux yeux de la communauté internationale, l’élection présidentielle de 2013 est considérée comme libre, transparente et digne de confiance. Le bon déroulement des élections a été salué par les Nations-Unies.
Selon Hery Rajaonarimampianina, l’expertise comptable est une profession réglementée. L’intervention professionnelle apporte plus de crédibilité à l’entreprise auprès des tiers, qu’il s’agisse d’un organisme fiscal, d’une banque ou de l’État. Par conséquent, la présence et le travail d’un comptable sont indispensables pour que l’entreprise puisse demander du soutien et de l’aide. D’où l’importance de mettre en valeur ses expériences dans le développement économique de Madagascar. Autrement dit, une solution qui apporte l’efficacité opérationnelle à l’État : la Politique générale de l’État. Directement soutenu par la Banque africaine de développement, le gouvernement de Hery Rajaonarimampianina mise sur la croissance verte à travers le pays. La mise en œuvre du PGE doit permettre, d’une part, de dresser un état des lieux des défis et opportunités existants en matière de croissance verte à Madagascar et, d’autre part, de définir une feuille de route pour conduire la grande île vers un développement plus durable qui profite à tous, tout en préservant le capital naturel du pays. Placé sous le haut patronage du président de la République, le plan a officiellement débuté à Antananarivo, lors d’un atelier qui a réuni des membres du gouvernement, des représentants de la société civile, des membres du Groupement d’Entreprise de Madagascar et des partenaires financiers.
Madagascar est dotée d’un patrimoine naturel incroyablement riche et de renommée mondiale, mais l’île fait face à des défis environnementaux qui entravent son développement durable. Les coûts liés à la dégradation de l’environnement sont estimés à environ 9 % du PIB total du pays. Les problèmes de dégradation de l’environnement sont exacerbés par la faible résilience des populations face aux catastrophes naturelles. La majorité des secteurs manufacturiers de l’économie malgache se révèlent très vulnérables face à ces aléas climatiques. Selon Hery Rajaonarimampianina, Madagascar est conscient des enjeux et cela transparaît dans la Politique Générale de l’État qui vise à instaurer un développement durable, basé sur une croissance inclusive. Chaque citoyen aura l’obligation de conserver les ressources naturelles, et en même temps doit savoir comment obtenir des avantages économiques pour le pays. C’est un geste simple et patriotique pour lutter contre la pauvreté.
Vers la fin de son premier mandat, Hery Rajaonarimampianina a prôné la continuité économique mais aussi politique. Devant ses partisans, le candidat à l’élection de 2018 a réitéré qu’il avait respecté la loi en démissionnant pour participer à cette élection. C’est une énième manière de se démarquer de ses adversaires, qui par le passé n’arrivaient pas au pouvoir par les urnes. Un argument de poids pour ce célèbre expert-comptable. Aux yeux du monde entier, il a été démocratiquement élu. Durant sa présidence, il jouait toujours le rôle d’un « Ray aman-dreny » (Sage) de paix qui respecte la démocratie. Aux yeux du monde entier, il était le seul président de la république qui n’a pas été destitué.
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