Mialy Rajoelina, la femme qui se distinguait de toutes les premières dames à travers son association

Obtenant son baccalauréat à l’école du Sacré Coeur à Antanimena, Mialy Rajoelina a étudié la finance et la comptabilité de gestion en France. Actuellement à la tête de l’Association Fitia  qui signifie « Amour » ou « Compassion », elle partage son temps entre ses enfants et ses œuvres caritatives. Sa priorité reste la vie de famille. Elle se plie toujours aux programmes et aux activités de ses enfants. Elle les emmène à l’école tous les matins et les récupère presque tous les jours. En tant que mère, Mialy accorde une grande importance à son rôle dans le bien-être et l’équilibre de ses enfants et de son mari. Tout ce qui concerne son travail se fait exclusivement au bureau ou par téléphone. Même au travail, elle essaie toujours de préserver des moments privilégiés avec ses enfants. Mialy Rajoelina est issue de la haute bourgeoisie tananarivienne. Son milieu d’origine a été précieux pour la carrière entrepreneuriale puis politique de son mari, à la tête du gouvernement de Madagascar. Le couple Rajoelina se sont connus depuis les années universitaires. À l’âge de 17 ans, Mialy Rajoelina s’oriente vers un Bac de gestion. Ambitieuse, elle se projette de créer sa propre entreprise à la fin de ses études, en se lançant dans la filière finance et comptabilité à Paris. En décrochant une Maîtrise au Conservatoire National des Arts et Métiers, Mialy Razakandisa retourne à Madagascar pour y rejoindre son futur mari Andry Rajoelina. Le couple s’est lancé ensemble dans la société d’impression d’affichage publicitaire Injet.

Mialy Rajoelina : un nouveau rôle défini par la Présidence de la République

En plus de l’aspect financier de la famille Razakandisa, le mariage de Mialy et de Andry a donné accès aux hautes sphères de la grande île. Lorsque le président de la république se lance dans la vie politique de son pays, la présence de sa femme est obligatoire pour des normes protocolaires. Le couple a tenu bon face à une situation politique difficile, et la sortie indemne de cette crise reflète la force et la sincérité de leur union. La Première dame maîtrise parfaitement les codes de la communication, la popularité de ses réseaux en est la preuve. Sur Instagram, Mialy Rajoelina a plus de 70.000 abonnés. Les activités de l’association Fitia reflètent ses caractères qui prônent la charité et l’humanitaire au détriment des plus démunis. Mialy Rajoelina vient de franchir le pas, la distinguant de toutes les premières dames de la république de Madagascar. Arrivé au pouvoir en 2019, son rôle de première dame a été déterminé par un communiqué de presse du cabinet présidentiel. Dorénavant, elle ne dispose pas de cabinet ni de budget alloué pour son titre. La première dame n’a aucun droit de s’ingérer dans les affaires de l’Etat, dans une autorité et dans l’administration publique en général. De ce fait, Mialy Rajoelina ne perçoit aucune rémunération contrairement à l’ancienne première dame. Le premier devoir de la Première Dame est d’assister le Président de la République, dans l’accomplissement de sa mission. Cependant, elle peut avoir une assistante pour gérer l’agenda et l’accompagner lors de déplacements, selon le communiqué. Cependant, Mialy Rajoelina continuera à travailler pour le pays principalement à travers son association appelée Fitia. Elle s’engage à contribuer et à participer à la lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants afin d’affirmer l’importance des droits humains, de la dignité et de la valeur humaine ; en apportant des solutions pour améliorer la vie et la santé des ménages à travers le programme de la Fondation « PAESFA », dont elle assure la présidence.

Mialy Rajoelina à la tête du FNUAP

Madagascar reste parmi les pays avec de nombreux défis en matière de santé et de droits reproductifs. Selon le discours de Mialy Rajoelina durant sa nomination officielle en tant qu’ambassadrice du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA),  chaque jour 10 femmes meurent de complications de grossesse et 3 d’entre elles sont des mineures de moins de 19 ans. Un tiers des femmes ont subi une forme de violence au cours de leur vie et près de 5 femmes trouvent la violence domestique au quotidien. En revanche, le taux d’utilisation de la contraception a augmenté progressivement, passant de 33% en 2012 à 39% en 2017. Pouvoir et moyens d’exercer pleinement le droit, de contrôler son corps et de faire des choix éclairés en matière de santé sexuelle et reproductive. Que les femmes aient le droit de choisir et le droit si elles veulent avoir des enfants dans le consentement absolu et à l’âge majeur. La poursuite des droits et des choix pour tous est l’une des clés de la réalisation des objectifs de développement durable. Depuis la signature du mémorandum d’accord, le Président de la République de Madagascar, RAJOELINA Andry Nirina a annoncé un engagement dans les actions futures de l’État malgache concernant la suppression progressive des préservatifs. De plus, c’est aussi l’occasion pour l’UNFPA de reconnaître la Première Dame Mialy Rajoelina comme une championne de la lutte contre les violences basées sur le genre en la récompensant avec honneur et excellence pour son engagement à garantir les droits et le choix pour tous, en particulier les femmes et les filles. L’influence et l’implication du couple présidentiel dans ce combat sont de  belles opportunités pour faire pression sur d’autres acteurs pour mettre fin au besoin non satisfait de planification familiale et aux violences basées sur le genre à Madagascar.  

Après la série d’enlèvements survenus dans la capitale, Mialy Rajoelina est sortie de son silence en exprimant son chagrin face aux actes obscènes envers la jeunesse malgache. En tant qu’ambassadrice de l’UNFPA et présidente de l’association FITIA, Mme Rajoelina condamne les activités de cette organisation sous toutes ses formes. La Première Dame malgache s’est dite confiante dans la capacité de la police à retrouver les auteurs de ces enlèvements, et a lancé un appel fort pour mettre fin à la situation qui inquiète la population. En rappelant à la fin de son communiqué aux parents de rester vigilants en permanence pour le bien des enfants.