Pour cette édition 2022, la prochaine édition du festival Somarôho se tiendra en août à Hell ville, l’île aux parfums. Après une année de restriction sanitaire, cet événement de cinq jours et quatre nuits sera un moment de découverte musicale, une expérience culturelle unique et un événement sportif en tout genre. Ce festival est né d’une tradition perpétuée par le chanteur Wawa surnommé « Prince du Salegy » et son groupe. Chaque mois d’août, il donne un concert à Nosy-be en l’honneur de sa ville natale et célèbre chaque année la fondation du groupe. C’est dans cet esprit que leur concert annuel est devenu le festival Somarôho, qui vise à développer la musique malgache. Pour l’organisateur, le géant opérateur téléphonie Telma, l’évènemen était toujours une ambition réussie. Travail en coulisses hors du commun, performances et professionnalisme sont autant de facteurs qui ont façonné la notoriété actuelle du festival. Cela fait du festival Somarôho un événement incontournable dans la ville de Nosy Be.
Le “Salegy” est un type de musique traditionnelle malgache originaire des régions côtières le long du canal du Mozambique. Autrefois, il accompagnait les clans Tsimihety et Sakalava dans le “Joro”, un sacrifice de zébu pour demander des bénédictions ancestrales, et Zanahary, la divinité ancestrale malgache. De là, le Salegy s’est répandu dans toute la grande île et internationalisé par Jaojaoby Eusèbe, connu comme le Roi du Salegy. Son rythme est plus lent à ses débuts, comme un mélange d’airs des Caraïbes et d’airs de guitare de Soweto. Avec l’avènement du festival Somarôho, le Salegy est devenu une danse rythmique typique à Madagascar. Désormais populaire, Wawa l’a modernisé et s’est adressé à un public plus jeune pour faire passer le message : “Vivez une vie en toute liberté sans déranger les autres”. Né à Nosy Be, Andrihamahazo Joël Issoubaly alias Wawa, a fait l’excellence du Salegy comme la musique de fête à Madagascar. Contrairement à l’original, « le Salegy 2.0 » s’est accéléré. L’arrangement d’accordéons, guitares électriques, kabosy (ukulélé malgache), batterie et djembé envahissent le festival Somarôho à son rythme frénétique. Fils de menuisier, Wawa a commencé sa carrière comme batteur avant de poursuivre sa carrière solo. En toute évidence, le jeune prince a définitivement le rythme dans sa peau. Avec son groupe, au fil des années, il a connu un immense succès dans toute la Grande Ile et est devenu l’un des rares artistes malgaches à réaliser plus de 170 représentations à travers le pays, hors tournées à l’étranger. Cela lui a valu le titre de « Prince de Salegy».
Depuis sa création, Wawa se produit en continu à Nosy Be chaque mois d’août. D’abord pour honorer sa patrie, mais aussi chaque année pour célébrer la fondation de son groupe. Artiste passionné et authentique, Wawa ayant pour objectif « d’avancer et de porter toujours plus haut le flambeau malgache à travers la musique ». De cette tradition et de cette volonté, ce 9ème festival Somaroho réunira des artistes malgaches et internationaux de tous genres. Salesy bien sûr, mais aussi Pop, Afropop, Afrobeat, Reggae, Makoussa, Offbeat Coupé, RandB… Pendant cette semaine festive la ville de Nosy accueille le festival à partir le jeudi et se termine le lundi suivant.
Pas un ou deux, artistes locaux, ONG, étudiants et associations sont autorisés à contribuer au festival. Les participants parcourent les rues d’Hell-Ville, vêtus de costumes traditionnels ou de créations colorées allant des chorégraphies les plus folles aux plus élaborées, dansantes et endiablées, pour rejoindre le fameux stade d’ Ambodivoanio. Ce dernier organise un événement annuel d’une capacité d’environ 50 000 personnes. Depuis, Wawa est surnommé “Konka”, ce qui signifie “maître”. De plus, le festival invite une vingtaine d’artistes de tous horizons, un lieu où s’exerce un vrai talent. Parmi les locaux, les plus grands noms comme le roi Salegy Jaojaoby en tant qu’invité de marque. On peut aussi citer Big MJ, Tence Mena, Shyn, Ny Ainga, Stephanie, Rak Roots, Lico Kininike et bien d’autres. En tant qu’hôte, le prince Salegy mettra fin à l’événement, brûlant le stade jusqu’au matin.
Parmi les internationaux, le festival Somarôho invite toujours des artistes tels que Singuila, le togolais Toofan, le mahorais Bacoili, la franco-portugaise Luyanna pour qui Wawa a sorti un single, Serge Beynaud, l’un des grands noms de surprise ivoirien. Sans oublier la camerounaise Daphné, qui a inondé les ondes des télévisions internationales et des boîtes de nuit avec son tube “Calée”.
Outre le festival Somarôho, l’île de Nosy Be fait toujours partie des attractions touristiques attirant touristes, artistes et sportifs. En tant que ville qui compte un certain nombre de lieux incomparables tels que la plage d’Ambatoloaka, la forêt sacrée, le mont passot et l’île à la vanille; c’est aussi l’une des villes les plus calmes de Madagascar.
Somarôho est connu pour son ambiance sécuritaire générale. Depuis sa création, le festival s’est toujours déroulé sans incident et la mairie déploie de nombreux moyens pour assurer la sécurité de tous. Il y a forcément du monde, mais on est loin d’une échauffourée. Bien entendu, toutes les précautions générales pour voyager dans un pays comme Madagascar sont maintenues. L’île aux parfums est également une destination très prisée à toute une population. Certains hôtels ou maisons d’hôtes proposent des tarifs préférentiels lors de ce type d’événements. La nourriture ne manque pas lors de tels événements. Surtout, il y aura beaucoup de grillades : viandes, poulet, fruits de mer ou fritures avec crudités. Le maître mot reste le respect de soi et le respect du pays, de ses lois et de ses habitants pour passer un séjour festif inoubliable.
Lorsque vous êtes d’humeur et que vous voulez suivre le rythme « salegy », vous pouvez commencer à vous mettre dans l’ambiance en tapant les mains. Au fur et à mesure que le tempo augmente, on a l’impression que les musiciens jouent un morceau de musique différent. Le festival Somarôho signifie également improvisation sur toutes les angles. Durant vos séjours, vous allez vous habituer à secouer vos hanches. Le salegy est né de traditions anciennes, dont les danses étaient donc directement inspirées de l’imitation, entre autres, des croyances que possédait le festival de Somarôho.
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