Une diversité accrue du métier de l’informatique à Madagascar

L’ingénieur IT doit constamment mettre à jour ses connaissances techniques. Lorsque le marché des technologies de pointe (TIC) requiert des exigences particulières, il doit faire honneur à son métier. Dans les années 2000, le choix de devenir informaticien a bouleversé les habitudes des gens. Certains domaines d’activités se font de plus en plus rares tandis que d’autres voient le jour. Le métier de l’informatique fait partie intégrante des entreprises numériques. Actuellement, c’est l’une des professions les plus populaires. Ces quelques lignes donneront un avant-goût sur ce beau métier aux futurs promoteurs.

Le métier de l’informatique : un profil à mille compétences

Au fil des ans, le métier de l’informatique n’a cessé d’attirer de nombreux jeunes. De plus, Madagascar offre un large éventail de choix de carrière. L’ingéniosité et la technique sont une belle perspective d’avenir pour ces jeunes. Par exemple, tout site Web est créé par un développeur chevronné. Ce dernier a conçu de A à Z toute la structure selon les exigences du propriétaire et tout a été calculé dans les moindres détails pour offrir aux internautes une meilleure expérience utilisateur. Un développeur web peut vraiment choisir entre de nombreux domaines d’activité. Il a l’opportunité de travailler en tant qu’informaticien :

• Dans le secteur tertiaire : (import-export, institutions financières, distribution, etc.) ;
• Dans l’industrie de l’énergie ou des hydrocarbures ;
• Dans les postes à responsabilité portuaires et/ou aéroportuaires.

Sa maîtrise des différents outils lui permet de devenir son propre coordinateur d’équipe et chef de projet technique. Mais il peut aussi regarder comment et quand son travail se développe. Face à la situation russo-ukrainienne et à l’inflation à l’échelle mondiale, le métier de l’informatique peut jongler plusieurs contrats sur le mois. Le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication est un défi qu’un informaticien doit relever. Prouver leur valeur et leurs capacités en se familiarisant avec les différentes plateformes de médias sociaux fait partie de leur responsabilité. Pour ce faire, il est impératif de savoir entretenir et gérer efficacement le travail. De cette façon, le métier de l’informatique aura toujours une longueur d’avance sur tous les autres domaines de compétence. Mais il doit également se concentrer sur l’expérience client qu’il souhaite offrir. Donc si cet objectif est atteint, il pourra faire avancer sa carrière et son portefeuille plus facilement.

Combien gagne un informaticien malgache ?

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le métier de l’informatique combine nombreux domaines de compétences tels que : le développement web, le multimédia à combiner avec le design ainsi que diverses connaissances techniques dédiées à la recherche, à l’analyse et à la prise de décision. Le métier de l’informatique exposé à travers cet article s’adresse uniquement aux diplômés des institutions accréditées. On parle d’un étudiant ayant passé au moins 5 ans dans le domaine pour décrocher le poste d’ingénieur. Selon les enquêtes réalisées, le salaire d’un Responsable informatique est d’environ 850 000 Ariary à 1 500 000 Ariary. Le poste est rémunéré en moyenne 700 000 Ariary en début de contrat dans le cadre institutionnel malgache de 40 heures par semaine.

 Description de base du métier de l’IT :

• Analyser, concevoir et développer des sites Internet en appliquant un mélange d’art et de créativité avec des logiciels de programmation et des langages de script et des interfaces selon les spécifications ;
• Concevoir et développer des animations numériques, des images, des présentations, des jeux, des clips audio et vidéo et des applications Internet à l’aide de graphiques interactifs, de logiciels, d’outils et de services multimédias et d’un langage de programmation ;
• Parler aux experts réseau de toutes les questions liées aux opérations informatiques telles que : la sécurité et les sites Web hébergés sur Internet, le contrôle et la mise en œuvre des systèmes de sécurité informatique ;
• Concevoir, développer et intégrer du code informatique avec d’autres entrées spécialisées telles que des fichiers image, des fichiers audio et des langages de script pour produire, maintenir et prendre en charge des pages Web Internet ;
• Contribuer à l’analyse, la spécification et le développement de la coopération avec les clients qui commandent d’étendre de nouvelles opérations ou de renouveler des contrats.

Un métier mal exploité par l’État malgache 

La consolidation du secteur informatique, fragilisée aujourd’hui par la fuite des cerveaux et le pillage intellectuel, est l’un des défis majeurs auxquels sont confrontées les entreprises travaillant dans le secteur informatique à Madagascar. Selon les rapports répertoriés, plusieurs centaines d’ingénieurs en informatique quittent chaque année le pays pour travailler ailleurs, notamment dans les pays francophones. Un chiffre inquiétant car le nombre d’ingénieurs informaticiens qui sortent de l’université chaque année est estimé à 500. Ainsi, on peut constater que le tiers des ressources intellectuelles qualifiées partent à l’étranger, démontrant ainsi une source de démotivation alarmante à apporter son soutien pour le pays et pour le secteur informatique. Il ne faut pas s’en vanter, le métier de l’informatique va mal ! La fuite des cerveaux est la principale cause de la précarité du secteur informatique à Madagascar. Les conditions de travail laissent à désirer voire contraignantes juste pour la survie. La relocalisation de certaines marques européennes sur l’île contribue grandement à l’économie. Mais les accords de partenariat en offshore sont limités sur le call center, l’administration à externalisée ou l’enrichissement de contenus web. Les contrats de travail en tant qu’étrangers sont plus attractifs pour les jeunes informaticiens en raison du salaire. C’est un fait qui empoisonne complètement l’industrie informatique avec un état totalement impuissant. Les entreprises étrangères sont motivées à embaucher à Madagascar en raison des valeurs de l’Ariary.

Bien que les ingénieurs informaticiens soient souvent payés trois fois plus que les autres ingénieurs à Madagascar, ces derniers trouvent plus de réconfort en travaillant à l’étranger. Les grands efforts du Partenariat Public-Privé sont toujours une solution efficace pour sauver l’industrie informatique nationale. Le métier de l’informatique peut contribuer au développement de Madagascar en misant gros. Si l’Inde devient la référence dans le secteur des technologies de pointe, c’est parce que le gouvernement a su valoriser le métier de l’IT pour son économie. Ni une ni deux, des géants comme Microsoft, Huawei ou Samsung continuent de faire affaire avec des sociétés informatiques indiennes et cela depuis 2005.

Le gouvernement malgache sera obligé de lancer une vaste campagne de lobbying auprès des grandes multinationales pour se faire une place. L’enjeu comprend un accord de partenariat sérieux pour miser au minimum 5 000 emplois dans le métier de l’informatique  pour la prochaine décennie. Comme on dit “Rome ne s’est pas faite en un jour”, ce défi colossal n’empêchera pas l’État de prendre suffisamment de recul sur les projets suivants :

• Réorganiser le système scolaire ;
• Intégration des langues anglaise et chinoise dans les cursus universitaires ;
• Création de sociétés d’externalisation dans les métiers de transformation informatique (montage de téléviseurs à écran plat, chaîne de montage et d’assemblage automobile, sous-traitance robotique, etc.).